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effets. Mais le blessé leur fit ces observations : « On ne m’arrachera pas la flèche empoisonnée avant que je ne sache le nom de famille et le surnom de celui qui m’a blessé, si sa figure est belle ou laide, si sa taille est grande, petite ou moyenne, s’il a le teint noir ou blanc, si, par sa naissance, il appartient à la classe des Kchattrijas, des Brâhmanes, des riches marchands ou des artisans ; s’il est de l’Orient ou de l’Occident, du Midi ou du Nord. On ne m’arrachera pas la flèche empoisonnée avant que je ne sache de quel bois était fait l’arc, s’il provenait d’un arbre Sâla, d’un Tala ou d’un Kélangouli (?). Je ne veux pas qu’on m’arrache la flèche empoisonnée avant que je ne sache de quel animal venaient les nerfs qui ont servi à lier les différentes parties de