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je l’ai fait tremper dans l’eau jusqu’à ce qu’elle fût bien ramollie ; puis je l’ai pétrie avec de la terre glaise et j’en ai enduit les murs, voilà comment j’y ai réussi. »

Cet homme, qui était un sot, se dit en lui-même : « Au lieu de se servir uniquement de balles de riz, il vaut mieux mêler le riz même avec de l’argile. Les murs deviendront parfaitement blancs, et l’enduit sera plus uni et plus beau. »

Cela dit, il pétrit du riz mondé avec de l’argile, et s’en servit pour enduire les murs de sa maison, dans l’espoir de les voir unis et brillants. Mais l’enduit des murs éclata et se fendit, de sorte qu’il fit un travail inutile et perdit tout son riz.

(Extrait du Livre des cent comparaisons, Pe-yu-king, Ire partie.)