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Le chacal réfléchit encore, et se dit : « Quoique l’amputation de ma queue m’ait bien fait souffrir, c’est encore une bagatelle. »

Enfin, vint un homme qui dit : « J’ai besoin des dents d’un chacal. »

Le chacal songea en lui-même et dit : « Les demandeurs ne font que s’accroître. Si quelqu’un venait prendre ma tête, c’en serait fait de ma vie. »

À ces mots, déployant toute l’énergie de sa prudence, il s’élance de terre d’un seul bond, franchit agilement la porte et trouve son salut dans la fuite.

(Extrait de l’ouvrage intitulé : Ta-tchi-tou-lun, livre XIV.)