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nimeux, le Tchân’d’âla qui feignait des dispositions amicales, ou les six affreux brigands, m’auraient fait périr. Si je veux passer ce fleuve et que mon radeau soit trop faible, j’enfoncerai dans l’eau et je mourrai. Mais il vaut mieux se noyer que de périr par le venin des serpents ou le fer des brigands. »

Cela dit, il pousse son radeau, le dirige au milieu de l’eau, s’y appuie, et faisant usage des pieds et des mains, il fend les flots, s’éloigne et parvient au rivage. Se voyant en sûreté et hors de danger, il s’abandonne à la joie et se sent délivré de toute crainte.

(Tiré de l’Encyclopédie Fa-youen-tchou-lin, livre LXI.)