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quand il fut mort, ils firent deux parts de sa fortune. Mais l’aîné prétendit que le cadet n’avait pas fait un juste partage. Dans ce moment, survint un vieux paysan qui leur dit : « Votre père vous a ordonné de partager d’une manière égale les objets qu’il a laissés. Pour cela, vous n’avez qu’à les diviser en deux, par exemple : vous fendrez en deux chaque vêtement, vous casserez en deux les plats et les bouteilles, vous partagerez en deux morceaux les cruches et les jarres, vous diviserez en deux les pièces de monnaie. De cette façon vous aurez partagé également en deux tout l’héritage de votre père. »

Les deux fils suivirent sottement ce conseil et devinrent la risée du public.

(Extrait de l’ouvrage intitulé : Pe-yu-king, ou le Livre des cent comparaisons, partie II.)