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marquant l’intervalle de ces différents pays entre eux, paraissent en général très-exagérés, et les directions sont souvent fautives. L’emplacement bien connu des pays dont les noms correspondent, soit à ceux des sources indiennes, soit à ceux de la géographie actuelle, fournit heureusement le moyen de contrôler ces indications fautives, et permet de les rectifier quand il y a lieu.

Ces courses achevées dans les provinces bouddhiques de l’ouest, Hiouen-thsang reprend sa route dans la direction du couchant et arrive au Sindh inférieur (Sin-tou). Il voit plusieurs royaumes de cette région frontière, remonte dans le Moultân (Meou-lo-san-pou-lou), et de là revient vers le Gange pour visiter une seconde fois le Magadha. Ce nouvel itinéraire fournit, comme tous les autres, de bonnes indications et d’utiles rapprochements avec l'ancienne géographie pouranique de l’Inde, et avec la géographie du Mahâbhârata.

Enfin, après tant d’années de courses et d’études dans toutes les parties de la péninsule, notre voyageur se remet définitivement en route pour retourner dans le Céleste Empire. Il remonte le Pendjâb, s’arrête à la capitale du royaume encore florissant de Takchaçilâ (la Taxila des historiens d’Alexandre), et, à trois jours de là, dans le nord-ouest, il passe de nouveau le Sindh au même