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de Kong-yu-t’o (Kôṇyôdha ? ) et de Kaliñga (Kie-ling-kia), jusqu’aux environs de la Godavari inférieure ; puis, rentrant dans les contrées intérieures, il visite le Kiao-sa-lo, qui est le Koçala méridional, vers la haute Narmadâ, et de là, revenant au sud par les royaumes d’Andhra (’An-t’a-lo), de T’o-na-kie-tse-kia (Dhanakatchêka) et de Djourya ou Tchôla (Tchou-li-ye), il s’avance jusqu’à la célèbre cité royale de Kântchî, capitale du royaume de Drâviḍa (Ta-lo-pi-tch’a). Cette ville, dont on connaît l’emplacement sur la Palar inférieure, entre Pondichéry et Madras, est le point le plus méridional que notre voyageur ait atteint. Remontant de là au nord-ouest, il vient visiter le Kôñkaṇa (Kong-kien-na), sur la côte opposée de la péninsule ; puis il traverse le Mahârâchṭra (Mo-ho-la-t’o), passe la Narmadâ inférieure, voit le royaume de Po-lou-kie-tch’e-p’o, pays dont le nom, ramené à sa forme sanscrite (Baroukatch’êva), s’identifie avec le Barygaza des documents grecs, et avec la Baroche actuelle, à l’embouchure même de la Narmadâ ; et il arrive enfin au royaume de Malva (Mo-la-p’o), dont le nom s’est conservé jusqu’à nos jours dans la même région.

Ici se placent une série d’excursions dans le Goudjarat et dans les cantons limitrophes à l’est et au nord ; mais les nombres de li indiqués comme