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localités. Nous ne saurions, par exemple, dire avec certitude, si la cité royale de Moung-kie-li est représentée par la ville actuelle de Manghelli, située dans le nord-est d’Attok, sur la route de Mozafferabad, ou si on n’en doit pas plutôt chercher le site au village de Manikyala, non loin de Ravil Pindî, où l’on a découvert le plus grand et le plus magnifique des Stoûpas connus, et où il y a, en outre, des ruines considérables. Ces circonstances locales nous feraient incliner vers la seconde opinion ; d’autant plus que nous voyons, par la relation de Hiouen-thsang, que les environs de Moung-kie-li étaient tout remplis de Stoûpas et d’édifices religieux, et offraient une multitude de lieux consacrés par des traditions légendaires, tandis que rien ne nous indique, dans le peu de notions fournies par les voyageurs, que les environs de Manghelli se fassent remarquer par de semblables vestiges. Toutefois, nous le répétons, les renseignements que nous possédons sur ces parties extrêmes du Pendjâb, sont trop vagues encore et trop imparfaits pour que nous puissions nous prononcer, sur ce point, en toute connaissance de cause. Il faut attendre que les Anglais, aujourd’hui maîtres du pays, nous en aient donné une carte satisfaisante, avant de hasarder une opinion définitive. Il est d’ailleurs impossible que les explo-