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La relation nous donne la nomenclature des nombreuses principautés qui se partageaient, sous l’autorité du Khan, ces plaines fertiles de la Sog-diane et de la Bactriane. Hiouen-thsang n’a pas vu personnellement toutes les villes, tous les états qu’il mentionne et dont il indique la situation ; mais la formule, constamment employée dans ce cas par le rédacteur de l’itinéraire (voy. plus haut, pag. xxxvii), permet de distinguer avec certitude les pays que le voyageur a visités de ceux qu’il ne nomme ou ne décrit que d’après des informations recueillies de la bouche d’autrui. Pour ceux-ci particulièrement les directions et les distances peuvent demander çà et là quelques rectifications ; mais, en général, toute cette nomenclature donnée par les sources chinoises s’identifie sans peine avec celle que nous fournissent les auteurs arabes pour les ixe et xe siècles, si on les éclaire d’ailleurs l’une et l’autre par les notions positives des sources actuelles.

Hiouen-thsang y après avoir quitté Talas, voit Samarkand (Sa-mo-kien) et Balkh (Fo-ko-lo). Au sud de Balkh, il s’engage dans les premières gorges des montagnes neigeuses et arrive à Bamian (Fan-yen-na), un des grands centres de la doctrine bouddhique dans l’ouest, et qui, depuis longtemps, était renommé par ses monuments religieux. Le