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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

médicaments, tantôt des aliments de toute sorte ; de cette manière, les voyageurs n’éprouvaient aucun embarras.

À quatorze ou quinze li au sud-ouest de la capitale, on arrive à l’ancienne ville de Che-kie-lo [Çâkala). Quoique les murs soient détruits, leurs fondements sont encore solides. Cette ville avait environ vingt li. Au centre, on a construit une petite ville dont la circonférence est de six à sept li. Les habitants vivent dans l’abondance. Ce fut l’ancienne capitale de ce royaume. À une distance de plusieurs centaines d’années, il y eut un roi nommé Mthhi-MduAo (Mahirakoala) qui établit sa résidence dans cette ville. Il devint le souverain des cinq Indes. Il était doué de talent et de prudence, et se distinguait par un naturel bouillant et un courage intrépide. Parmi les rois voisins, il n’y en avait pas un seul qui ne lui obéit en tremblant. Dans les moments de loisirs que lui laissaient les affaires publiques, il voulut étudier la loi du Bouddha, etc. »

En partant de ce royaume, dans la direction de l’est, Hiouen-thsang fit environ cinq cents li et arriva au royaume de Tchi-na-po-ti (Tchinapati — Inde du nord).

TSIE-MO-KOUE.

Tsie-mo-koue. Youen-kien-loai-han, liv. CCCXXXVI, fol. 15 : « Ce royaume est entré en relation avec la Chine du temps des’Han. La capitale, qui est la résidence du roi, est éloignée de Tchang-an de six mille huit cents li ; elle renferme deux cent trente familles. Au nord-ouest, ce royaume se trouve à deux mille deux cents li de la résidence du gouverneur chinois. Au nord, il touche aux pays des WeïAi et des Ting-Ung ; à l’est, il est limitrophe des Pe-ti ; à l’ouest, il touche à la Perse et au royaume de Ts’ing-ts’ioue ; au sud, il s’approche