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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

les vallées, nul n’oserait les convoiter. Leur soin principal est de faire des offrandes. Ils suivent avec respect les doctrines hérétiques, domptent leurs passions et se soumettent aux plus dures austérités. Le dieu Tseoa-na leur a communiqué la science des invocations magiques. Les hérétiques la pratiquent suivant ses instructions, et souvent ils en obtiennent d’heureux effets. Par ce moyen, ils traitent les malades et leur procurent en général une guérison complète. »

En partant de ce pays, du côté du nord, Hiouen-thsang fit environ cinq cents li et arriva au royaume de Fo-li-cki-5atang-na (Vrïdjisthâna ?).

TSE-KIA.

TsC’kia [Tchéka — Inde du nord). Si-yu-ki, liv. IV, fol. 1 : « Ce royaume a environ dix mille li. À Test, il s^appuiesur la rivière Pi-po-che (Vipâçâ) à l’ouest, il est voisin du fleuve Siii’toa [Sindh — Indiis). La circonférence de la capitale est d’environ vingt li. Le sol convient au riz et produit beaucoup de blé tardif. On en tire de l’or, de l’argent, du laiton, du cuivre et du fer. Le climat est très-chaud et l’on éprouve souvent des bourrasques de vent. Les mœurs sont violentes et emportées. Le langage des habitants est commun et grossier ; ils s’habillent d’étoffes d’un blanc éclatant qu on appelle Kiao’chc-yc [Kâuçéya — soie), de vêtements rouges comme le soleil levant, etc. Peu d’entre eux ont foi dans la loi du Bouddha ; le plus grand nombre adore las Dêvas. Il y a plusieurs dizaines de couvents et quelques centaines de temples des dieux.

Anciennement, dans ce royaume, il y avait un grand nombre de maisons du bonheur (Pounyaçâlâs) où l’on secourait les pauvres et les malheureux ; tantôt on leur donnait