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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

et ne connaissent point les principes sublimes du grand Véhicule (Mahâyâna), etc. »

En partant de ce pays, du côté de l’est, Hiouen-thsang fit environ neuf cents li, passa sur la rive orientale du fleuve Sin-tou (Sindh) et arriva au royaume de Meoa-lo-san-pou-lou (Moûlasambourou ? — Moultan — Inde occidentale).

SOU-LOU-K’IN-NA.

Sou-lou-kin-na (Sroughna — Inde centrale). Si-yu-ki, l. IV, fol. Il : « Ce royaume a six mille li de tour ; à l’est il est voisin du Gange ; au nord il est adossé à une grande montagne. La rivière Yen-me-ou-na (Yamounâ — Djomnâ) coule au milieu de ce royaume. La circonférence de la capitale est d’environ vingt li. Du côté de l’est, elle avoisine la rivière Yen-meou-na (Yamounâ — Djomnâ). Quoiqu’elle est déserte et on ruines, elle conserve encore de solides fondements. Sous le rapport dos produits du sol et du climat, ce pays ressemble au royaume de Sa-ia-ni-chi-fa-lo (Sthânêçvara — Tanessar). Les habitants sont d’un caractère droit et sincère ; ils sont adonnés à l’hérésie. Ils honorent les lettres et les arts, et accordent une grande estime aux hommes qui se distinguent par leur vertu et leur intelligence.

Il y a cinq couvents où l’on compte un millier de religieux, qui, la plupart, étudient le petit Véhicule (Hinayâna) ; bien peu d’entre eux s’appliquent aux principes des autres écoles. Ils aiment à traiter de matières subtiles et à discuter sur les points les plus profonds de la doctrine. Ils recherchent les docteurs éminents des autres pays pour raisonner avec eux et éclaircir leurs doutes.

Il y a cent temples des dieux (Dêvalayas) où habitent un nombre prodigieux d’hérétiques, etc. »