obstacles naturels. Elle renferme une population nombreuse et possède une immense quantité de marchandises rares et précieuses. Le sol est gras et fertile ; toutes les espèces de grains y viennent en abondance ; les forêts offrent une magnifique végétation, et l’on voit une quantité prodigieuse de fleurs et do fruits. Ce pays produit beaucoup de chevaux excellents ; les habitants se distinguent, sur ceux des autres royaumes, dans les professions qui exigent de l’adresse et de l’invention. Le climat est tempéré ; les mœurs sont dures et cruelles. Ce pays est situé au centre de plusieurs royaumes barbares, qui, voisins ou éloignés, aiment à imiter ses cérémonies et ses usages. Le roi est doué d’un courage intrépide, et les princes voisins sont soumis à ses ordres ; il possède une armée puissante de fantassins et de cavaliers. La plupart de ses soldats sont des Tche-kie (Tchakas ?), hommes d’un naturel brave et ardent, qui affrontent la mort avec bonheur, et à qui nul ennemi n’ose tenir tête.
« En partant de ce pays, du côté de l’est, on arrive au royaume de Mimo-bo (Mimakha — Meimorg). »
Sa-t’a-ni-chi-fa-lo (Sthânêçvara — Tanessar — Inde centrale). Si-yu-ki, liv. IV fol. 9 : « Ce royaume a sept mille li de tour ; la circonférence de la capitale est d’environ vingt li. Le sol est gras et fertile, et les grains y viennent en abondance. Le climat est chaud et les mœurs sont fort corrompues. Toutes les familles sont riches et déploient à l’envi un luxe extraordinaire. Les habitants sont très-versés dans les sciences occultes et accordent la plus haute estime aux talents extraordinaires. Beaucoup d’entre eux recherchent le lucre avec ardeur, et il en est peu qui s’appliquent à