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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

« Au sud du fleuve King-kia (Gangâ — Gange), il y a une ville antique dont la circonférence est de soixante et dix li. Quoiqu’elle soit ruinée depuis bien des siècles, ses fondements subsistent encore. Dans les temps anciens, lorsque la vie des hommes avait une durée infinie, on l’appelait Keou-sou-mo-pou-lo (Kousoumapoura — en chinois Hiang-hoa-kong-tch’ing). On lui donna ce nom, parce que le palais du roi était orné d’une multitude de fleurs. Quand la vie des hommes fut ramenée à une durée de plusieurs milliers d’années, elle changea de nom et reçut celui de Po-l’o-li-tseortcliing (la ville du fils de l’arbre Pâtali[1] — Pâtalipoutra poura[2]), etc. »

En sortant de Magadha, du côté de l’est, Hioaen-thsang entra dans des montagnes couvertes de vastes forêts et, après avoir fait environ deux cents li, il arriva au royaume de Hi-lan-na-po-fa-to (Hiranyaparvata — Inde centrale).

MO-LA-P’O.

Mo-la-p’o (Malva — Inde du sud). Si-yu-ki, liv. XI, fol. 14 : « Ce royaume a six mille li de tour ; la circonférence de la capitale est de trente li. Il est voisin de la partie sud-est de la rivière Mo-ho (Mahi). Le sol est gras et fertile, et les grains y viennent en abondance. Les plantes et les arbres ont une végétation florissante, et l’on voit une quantité prodigieuse de fleurs et de fruits. Le terrain est surtout favorable à la culture du blé tardif. Dans ce pays, on mange beaucoup de gâteaux de grains torréfiés. Les habitants sont d’un naturel vertueux et docile, et, en général, ils sont doués d’une intelligence remarquable ; leur langage est pur et leur prononciation nette et harmonieuse. Ils sont profondément versés

  1. Bignonia suave olens.
  2. Le Palibothra des auteurs grecs.