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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

mais les caractères de l’écriture sont, en grande partie, les mêmes. Il y a une vingtaine de couvents où l’on compte environ trois mille religieux et novices, et une trentaine de temples des dieux (Dévâlayas) ; il y a aussi un grand nombre d’hérétiques. »

En partant de ce pays, Hiouen-thsang traversa des forêts et des plaines sauvages dans la direction du sud, et, après avoir fait environ mille li, il arriva au royaume de To-na-kie-tMC^ (D/ia/ioAato/ufAa ? appelé aussi le grand Andhra — Inde du sud).

’AN-TA-LO-PO.

’An-ta-lo-po (Antarava — Endérab — Inde du nord-ouest). Si-ya-ki, liv. XII, fol. 3 : u G est un ancien pays du royaume de Toa-ho’lo (Toukhâra). Il a environ trois mille il de tour ; la circonférence de la capitale est de quatorze à quinze li. Il n’y a ni prince ni chefs indigènes. Toute cette contrée est soumise au Tou-kioue. On y voit des chaînes continues de montagnes et de collines, de sorte que les vallées sont fort resserrées, et les terres labourables n’ont qu’une médiocre étendue. Le climat est d’un froid glacial, et (en hiver) on y est incommodé à la fois par la violence du vent et l’abondance de la neige. Cependant ce pays est assez riche en grains, et est favorable ci la culture des fleurs et des arbres à fruits. Les habitants sont d’un caractère violent et sauvage ; ils n’ont ni lois, ni règlements administratifs, et semblent ignorer la distinction du bien et du mal. Ils n’ont nulle estime pour la science, et ne fréquentent que les temples des dieux (Dêvâlayas) ; peu d’entre eux croient à la loi du Bouddha. Il y a trois couvents où l’on ne compte que quelques dizaines de religieux qui tous suivent la doctrine de l’école Ta-tchong-pou (ou des Makâsam̃ghikas). On y voit un Stoûpa bâti par le roi Açôka. »