Page:Julien - Histoire de la vie de Hiouen-Thsang et de ses voyages dans l’Inde.djvu/422

Cette page n’a pas encore été corrigée
322
VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

et des éloges relatifs au bouddhisme, qui ne nous apprennent rien d’intéressant sur les voyages et les travaux de Hiouen-thsang, Ces différents morceaux, qui se distinguent moins par le fond des idées que par la forme du style qui est constamment d’une élégance recherchée, occupent la plus grande partie du livre VIII.]

Au jour Meou-tseu de la dixième lune, le prince royal se rend dans le couvent Ta-fse-’en-sse (de la Grande bienfaisance), fait donner un repas à cinq mille religieux et ordonne qu’on distribue à chacun d’eux trois pièces de soie. Il envoie deux fonctionnaires du palais impérial pour demander au Maître de la loi ce qu^on peut faire afin de donner de l’éclat aux traductions qui lui ont été confiées, et de quelle manière on procédait anciennement pour exécuter des travaux du même genre.

Hiouen-thsang répond que comme les dynasties des Han et des Weï sont trop éloignées pour qu^il poisse répondre avec assez de détails et de précision, il se bor-nera à exposer ce qui a été fait depuis le règne de Fou-kien et de Yao-hing[1] pour traduire et publier les Soûtras et les Çâstras. Outre les religieux, les princes et les hauts fonctionnaires secondaient eux-mêmes les interprètes officiels. Du temps de Fou-kien, lorsque To-mo-nan-t’i (Dharmanandi) traduisait les livres sacrés, Tchanh fching, l’un des chambellans de l’empereur, tenait le pinceau ; du temps de Yao-hing, lorsque Kieou-mo-lo-chi (Koumâradjiva) traduisait les livres sacrés, Yao-wang (le

  1. Fou-kien, prince de Thsin, a régné de 358 à 383 : Yao-king, de 397 à 415.