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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

10° Le Traité Ching-ming-lun (Çabdavidyâ çâstra) – 13 exemplaires.

Cette collection, composée de 520 fascicules et formant 657 ouvrages, fut apportée par 32 chevaux.

Ce jour-là, les magistrats firent distribuer dans tous les couvents un décret ordonnant aux religieux de se réunir le vingt-huitième jour de la lune, avec des tapis précieux, des étendards et des bannières, dans la rue Tchou-tsio-kiaï « la rue de l’oiseau rouge, » pour aller au-devant des livres et des statues nouvellement arrivés, qu’on devait déposer dans le couvent Hong-fo-sse (le Couvent du grand bonheur).

Alors tous les hommes, redoublant d’ardeur et de zèle, firent des préparatifs magnifiques où ils déployèrent un luxe et un éclat extraordinaires. Ils sortirent de chaque couvent avec des bannières, des tapis » des dais, des tables précieuses et de riches palanquins, qu’ils disposèrent dans un ordre régulier. Les religieux et les religieuses marchaient après eux en habits de cérémonie. En tête du cortége, on faisait entendre des chants religieux ; des porteurs de cassolettes remplies de parfums fermaient la marche. Bientôt la procession arriva dans la rue Tchou-tsio-kiaï (de l’oiseau rouge).

Les livres et les statues étaient répartis çà et là au milieu du corlége qui s’avançait dm pas calme et majestueux. On entendait résonner les ceintures chaînes de pierres précieuses et Ton voyait une quantité de fleurs (for qui répandaient mi éclat éblouissant. Les religieux, qui marchaient en tête ou formaient l’escorte, célébraient