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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

(Pâtasthâna ?) qui, pareillement, avait appartenu jadis au Toa-ho-lo [Toukhara).

De là il tourna au sud-est, fit deux cents Il à travers les montagnes et arriva au royaume Kie-po-^ien [Khavakan)^^1.

De là, continuant au sud-est, il suivit une route hérissée de précipices et, après avoir fait ainsi trois cents li, il arriva au royaume de Kia-lang^na {Koarana).

De là il se dirigea vers le nord-est, fit cinq cents li à travers les montagnes et arriva au royaume de Ta-mosi-iie-ti ( Dhamasthiii ? ) qui est situé entre deux montagnes, dans le voisinage du fleuve Po-tsou ( Vakchoa — Oxus). Il produit d'excellents chevaux, petits de taille, mais très-vigoureux. Les habitants ne connaissent ni Furbanité, ni la justice ; ils sont d'un caractère violent et d'une laideur repoussante. La plupart d'entre eux ont des yeux d'un vert bleuâtre, ce qui les fait distinguer entre tous les autres peuples. On compte dans ce pays une dizaine de couvents.

Après avoir quitté ce royaume, en marchant au nord des grandes montagnes, on arrive au royaiune de Chik'i-ni [Si(]hnak) dont la capitale s'appelle Hoen-fo-to. On y voit un couvent qui a été construit par l'un des anciens rois de ce royaume.

Dans ce couvent, il y a une statue du Bouddha, sculptée en pierre, au-dessus de laquelle existe un dôme circulaire, en cuivre doré, resplendissant d'une grande variété de pierres précieuses. Il se tient tout seul

1 Dans le Si-yu ki, ce mémo royaume est appelé In-po-kien (Invakan ?).