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LIVRE QUATRIÈME.

c’est pour cela qu’aujourd’hui il est complètement désert, et l’on n’y voit plus ni religieux ni novices.

À une petite distance au sud de la ville, il y a un énorme rocher. Ce fut là que le maître des Çâstras, P’opi-weî’kia (Bhâvavivêka), resta dans le palais des ’O-souh (Asoûras) en attendant que le Ts’e-chi-pou-sa (Mâitréya bôdhisattva) devînt Bouddha et dissipât ses doutes.

Pendant que le Maître de la loi était dans ce royaume, il rencontra deux religieux, l’un appelé Sou-pou-ti (Soubhoûti) et l’autre Sou-li-ye (Soûrya)y qui étaient très-versés dans la connaissance des Trois Recueils de l’école Ta-tchong-pou (l’école des Mahdsamghikas).

Le Maître de la loi resta près d’eux pendant plusieurs mois et étudia le Ken-peno-pi-f a-mo-lun (Moûlâbhidharma castra) et plusieurs autres traités de l’école Ta-tchçngpou (des Mahâsam̃ghikas), Ceux-ci, de leur côté, étudièrent avec lui les différents traités du grand Véhicule. Bientôt après, s’associant aux vues du Maître de la loi, ils l’accompagnèrent dans ses pieuses excursions, et allèrent adorer avec lui les monuments sacrés.

De là, prenant la direction du sud, il fit environ mille li et arriva au royaume de Tchou-li-ye (Djourya).

Au sud-est de la capitale, il y a un Stoûpa qui fut bâti par le roi Wou-yeou (Açôka). Jadis, en cet endroit, le Bouddha fit briller ses facultés divines, terrassa des hérétiques, expliqua la Loi et sauva des hommes et des Dévas.

À l’ouest de la ville, il y a un ancien couvent. Ce fut