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LIVRE TROISIÈME.

La classe des mots Sou-man-to (Soupanta) a vingt-quatre modulations (terminaisons) ; on veut dire qu’elle embrasse en général huit modulations (terminaisons pour chaque nombre).

Chaque mot (substantif ou adjectif) a trois formes : 1° Lorsqu’on parle d’an (le singulier), 2° lorsqu’on parle de deux (le duel), 3° lorsqu’on parle de plusieurs [le pluriel). C’est ainsi qu’on trouve vingt-quatre modulations (terminaisons).

Dans ces vingt-quatre modulations (terminaisons), chaque mot (nom) est susceptible de trois sons (genres) : 1° le son mâle (le genre masctdin), 2° le son femelle (le genre féminin), 3° le son qui n’est ni mâle ni femelle (le genre neutre).

Parlons maintenant des huit modulations (formes de cas) des noms : la première (le nominatif) expose la forme de toutes les lois (de toutes les choses exprimées) ; la deuxième exprime l’action qu’on fait (accusatif) ; la troisième exprime ce avec quoi l’on fait une chose (instrumental) ; la quatrième exprime pour qui l’on fait une chose (datif) ; la cinquième exprime ce d’où vient xme chose (ablatif) ; la sixième exprime ce à quoi appartient une chose (génitif) ; la septième exprime ce sur quoi s’appuie ime chose (locatif) ; la huitième exprime la chose qu’on appelle (vocatif).

Attachons, par exemple, le son mâle (la terminaison masculine) au mot homme, pour obtenir les huit modulations (formes de cas) ; (c’est-à-dire donnons les huit cas du mot masculin homme, dans les trois nombres).