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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

gieux de la Chine, le Yu-kia-lun (le Yôgaçâstra) ; il faut que vous alliez l’écouter. Pour avoir ainsi entendu la Loi, dans la suite vous obtiendrez de voir le Bouddha ; qu’avez-vous besoin de devenir roi ? » Aujourd’hui, je reconnais que l’arrivée du religieux de la Chine et les explications que vous lui donnez, coïncident exactement avec la prédiction qui m’a été faite autrefois ; voilà pourquoi j’éprouve à la fois un sentiment de douleur et de joie. »

Là-dessus, le Maître de la loi Kiaï-hien (Çîlabhadra) le pria de rester pour assister aux conférences. Au bout de quinze mois, quand l’explication des livres fut achevée, il chargea quelqu’un de conduire le brâhmane auprès du roi Kiaï-ji (Çilâditya râdjâ), qui lui assigna pour sa subsistance le revenu de trois villes.

Le Maître de la loi, pendant qu’il demeurait dans le couvent, entendit trois fois le Yu-kia-lun (Yôgaçâstra) ; une fois le Chun-tching-li-lun (Niyâya anousâra çâstra) ; une fois le Hien-hiang (lisez : Hien-yang-ching-kiao-lun) et le TonUfa-lun [Ahhidharma çâstra) deux fois le In-ming-hin [Hctoavidyd çâstra) y le Ching-minjlun {Çahdavidyd çâstra) et le Tsi-liang-lun ; trois fois le Tchong-lun [Prdnyamoùla çdstra tikd)^ et le Pe-Zon [Qtta çâstra). Précédemment, dans le royaume de Kachmire, il avait déjà entendu expliquer le Kiu-che (Abhidharma kôcha), le P’o-cha (Abhidharma vibhâchâ çâstra) et le Lou-tso-’o-pi-t’an (Chaḍpadâhhidharma çâstra), etc. Quand il fut arrivé dans ce couvent, il voulut les lire de nouveau, pour dissiper les doutes qui lui restaient