Page:Julien - Histoire de la vie de Hiouen-Thsang et de ses voyages dans l’Inde.djvu/26

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

recherches qu’il pouvait avoir faites depuis longues années sur le même sujet. Quoi qu’il en soit, et en admettant que Rémusat eût possédé l’édition impériale de Hiouen-thsang, que j’ai eu le bonheur d’obtenir, il y a quinze ans[1], d’un missionnaire lazariste voyageant dans l’intérieur de la Chine, je me crois autorisé à dire, sans manquer de respect à la mémoire de ce spirituel orientaliste, qu’à l’époque où il vivait, des obstacles graves et nombreux s’opposaient à ce qu’on pût donner une traduction de Hiouen-thsang qui satisfît à la fois les sinologues et les personnes versées dans les langues de l’Inde. Car le style de l’auteur présentait à chaque pas des difficultés insurmontables pour quiconque n’aurait connu que la langue classique[2], et d’un autre côté,

    thsang, dans la collection intitulée Pien-i-tien, de la Bibliothèque impériale.

  1. Depuis cette époque, j’ai reçu de M. Robert Thom, ancien consul à Ning-po, un second exemplaire de l'édition impériale, que j'ai renvoyé en Chine pour être gravé et imprimé à mes frais, et de plus, un exemplaire in-4o oblong, d’une impression très-ancienne.
  2. La preuve de ce que j’avance se trouve dans un morceau très-étendu de Hiouen-thsang, traduit par Rémusat et publié dans le Fo-koue-ki, p. 52-59, qui montre que le style de la Relation aurait dû être pour lui l’objet d’une étude particulière, car il y a telles pages (par exemple, 57, 58) dont presque pas une phrase n’a été comprise ni traduite correctement. Plus tard, je publierai ce morceau avec le texte chinois, non pour le plaisir de critiquer, mais pour montrer les progrès qu’a faits chez nous l’étude de la langue chinoise, qu’il a eu le