Page:Julien - Histoire de la vie de Hiouen-Thsang et de ses voyages dans l’Inde.djvu/24

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’un exemplaire du Nirvaṇa soûtra, ont été recueillies, sous la même dynastie, par Fang-tch’ing-ta, et forment une huitaine de pages dans l’ouvrage qu’il a publié en deux volumes, sous le titre de Ou-tch’ouen-lou[1].

On voit, par ce qui précède, que la plus étendue comme la plus précieuse des relations qui nous restent, est celle de Hiouen-thsang, qui passa dix-sept ans (de 629 à 645) dans les contrées situées à l’occident de la Chine et surtout dans l’Inde.

Klaproth et Rémusat en avaient bien compris la haute importance ; mais ils ne la connaissaient que par de nombreux fragments insérés, çà et là, dans le Pien-i-tien (ou Mémoires sur les pays et les peuples étrangers). L’un et l’autre avaient eu le plus vif désir de la traduire et de la publier, et l’avaient, chacun de leur côté, demandée en Chine. C’est un fait que m’apprit autrefois Morrison père, qui, après bien des recherches inutiles, leur répondit séparément que l’ouvrage était out of print (épuisé). Il se trompait, car cet ouvrage, qui fait partie des diverses éditions de la grande collection bouddhique, peut s’acheter aisément dans les monastères de la Chine. Du temps de ces deux

  1. Ce petit fragment a été réimprimé dans la xviiie section du grand Recueil Tchi-pou-tso-tchaï (en deux cent quarante volumes) que possède la Bibliothèque impériale.