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LIVRE TROISIÈME.

le trône de diamant (Vadjrâsanam)^^1 et la ville du roi (Râdjagrîha).

Au nord du Vikâra, il y a ime colonne de pierre haute de trente pieds. On lit dans les mémoires historiques que le roi Wou-yeoa [Açôka) divisa en trois parties Tîle Tchen-poa-tckeou (le Djamboadvipa), et les donna au Bouddha, à la Loi et à T Assemblée des religieux ; il partagea de la même manière ses joyaux et ses richesses, pour racheter son héritier^^2.

Au sud-est de Tancienne ville, on voit les antiques fondements du couvent iSCitt-Am-f oo-/an-mo [Koukkoutdrdma), qui fut bâti par Açôka. Ce fut là qu'il convoqua mille reUgieux et leur fit les quatre offrandes.

Après avoir adoré, pendant sept jours, tous ces monuments sacrés, il fit, au sud-ouest, sept Yôdjanas, et arriva au couvent de Ti-lo-chi-kia (Tilaçâkya ?).

Dans ce couvent, il y avait quelques dizaines de religieux qui, ayant appris l'arrivée du Maître de la loi, vinrent tous à sa rencontre et lui servirent de guides.

De là il fit cent li au sud, et arriva à l'endroit où s'élevait Y Arbre de rintelligence [Bâddhidrouma)^^3. Cet arbre est protégé par des mtu's en briques très-élevés et fort solides, qui ont une étendue considérable de Test à l'ouest, et se rétrécissent sensiblement du sud au nord. La porte principale s'ouvre à l'est, en face de la rivière

1 Burnouf, Introd. au bouddhisme indien, p. 887, en note.

2 Si-yu-ki, liv. VIII. fol. 5 : pour se racheter lui-même.

3 Figuier sacré, appelé aussi Bâdhivrikcha.