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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

Jadis Jou-laï (le Tathâgata), étant monté au ciel des Tao-li (des Trâyastrimçats), y passa un été pour expliquer la Loi en faveur de sa mère. Le roi, qui pensait à lui avec amour, pria Moa-lien [Mâadgalydyana) d’enlever au ciel un artiste habile pour qu’il pût contempler la figure vénérable et l’attitude majestueuse du Bouddha. À son retour, il le sculpta en bois de sandal rose et donna à son visage une ressemblance parfaite. Lorsque l’honorable du siècle (le Bouddha) descendit sur la terre, ce fut cette même statue qui vint au-devant de lui.

Au midi (du Vihâra), on voit les ruines^^1 d’un bâtiment antique qu’habita jadis le maître de maison Kiuchi’lo [Gôçira ?).

À une petite distance au sud de la ville^^2, il y a un ancien couvent qui fut bâti sur l’emplacement du jardin de ce maître de maison [Grïhapati). Au centre, on voit un Stoûpa haut de deux cents pieds, dont la construction est due au roi Wou-yeou (Açôka).

Plus loin, au sud-est, s’élève un pavillon à double étage, où jadis Chi-tlisin [Vasoubandhou) composa le traité Weï-lchi-lun [Vidydmdtra siddhi çdsfra).

Plus loin, à l’est, dans un bois dAn-mo-lo (d’Amras) « manguiers », on voit les anciens fondements d’une maison où jadis WoU’tcho’poU’Sa [Asathgha bôdhisattva) composa le traité Hien-yang-lun (lisez : Hien-yang-ching-kiao-lun). De là il fit cinq cents li à l’est et arriva au royaume

1 Si-yu-ki, liv. V, loi. 16.

2 Si-yu-ki, liv. V, fol. 16 : au sud-est.