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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

fa-lun [Abhidharma çâstra), le Hien-tsang-lan (l’Abhidharma prakaraṇa çâsana çâstra de Sam̃ghabhadra), et le Li-men-lun (lisez : le In-ming-tching-li-men-lun, Nyâyadvâra târaka çâstra, de Nâgdrdjouna), etc.

Au sud-est de la grande ville (de la capitale), il fit cinquante li et arriva au Seng-kia-lan de Ta-mo-sou-fa-na (Tâmasavana sam̃ghârâma) « couvent de la forêt obscure », où l’on comptait environ trois cents religieux de l’école I-tsie-yeou-pou (des Sarvâstivâdas). Les mille Bouddhas du Kalpa des sages (Bhadrakalpa) doivent tous rassembler, dans cet endroit, les hommes et les dêvas et leur expliquer la Loi.

Dans la trois centième année après le Nirvâṇa de Çâkyatathâgata, il y eut un maître des Çâstras nommé Kia-to-yen-na (Kâtyâyana), qui composa dans ce couvent le Fa-tchi’lun (lisez : le A’-pi’ta-mo-fa-tchi-lun, Abhidharma djñâna prasthâna).

De là il fit cent quarante-cinq li au nord-est et arriva au royaume de Che-lan-ta-lo (Djalandhara)[1]. Quand il y fut entré, il se rendit dans le couvent Na-kia-no-t’o-na-sse (Nagaradhana vihâra), où résidait un religieux d’une vertu éminente, nommé Tchen-ta-lo-fa-mo (Tchandravarma), qui avait approfondi les Trois Recueils (Tripiṭaka).

Hiouen-thsang alla le trouver et resta près de lui pendant quatre mois, qu’il consacra à l’étude du Tchong-sse-fen-pi-p’o-cha-lan (Prakaraṇa pâda vibhâchâ çâstra ?).

De là, se dirigeant encore au nord-est, il gravit des

  1. Inde du nord.