Page:Julien - Histoire de la vie de Hiouen-Thsang et de ses voyages dans l’Inde.djvu/175

Cette page n’a pas encore été corrigée
75
LIVRE DEUXIÈME.

Ces conférences durèrent pendant cinq jours, après quoi rassemblée se sépara.

Le roi, ravi de joie, donna en particulier à Hiouen-thsang, cinq pièces de soie unie ; ses compagnons reçurent aussi des présents de différente valeur.

Après avoir passé le temps de la retraite (d’été) dans le couvent de Cha-lo-kia (Charaka ?), Hoeï-sing (Pradjñâkara) s’en retourna pour obéir à l’invitation du roi de Tou-ho-lo (Toukhara). Le Maître de la loi prit donc congé de lui et se dirigea vers l’est. Quand il eut fait environ six cents li, il franchit les montagnes noires (l’Indoukouch), entra dans l’Inde du nord et arriva au royaume de Lan-po (Lamghan).

Ce royaume, qui a environ mille li de tour, possède dix couvents dont les religieux étudient tous la doctrine dn grand Véhicule. Après s’être arrêté trois jours, il marcha vers le sud, et arriva à une petite montagne sur laquelle s’élève un Stoûpa. Jadis, le Bouddha, venant du sud, s’arrêta quelque temps en cet endroit. Dans la suite, les habitants, mus par un sentiment de respect et d’affection, y ont élevé cette tour.

Au nord de Lan-po (Lamghan), les pays frontières portent généralement le nom de Mie-li-tch’e (Mlêtch-tch’as).

Quand le Tathâgata voulut instruire et convertir les hommes, il se servit du véhicule des airs pour aller et venir, et ne voulut plus fouler la terre ; car, lorsqu’il marchait à pied, la terre tremblait profondément.

À vingt li au sud de ce pays, il descendit les mon-