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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

a représenté debout ; elle est haute de cent cinquante pieds.

À l’est de la statue, s’élève un Kia-lan (Sam̃ghârâma) puis, à l’est de ce couvent, on voit une statue en cuivre de Chi-kia (Çdkyamouni), également debout ; sa hauteur est de cent pieds.

Dans l’intérieur du couvent, il y a une statue couchée représentant le Bouddha au moment où il entre dans le Nie-pan (le Nirvâna), sa longueur est de mille pieds. Toutes ces statues sont d’un aspect imposant et d’une merveilleuse exécution.

Après avoir fait deux cents li au sud-est de ce couvent, il franchit des montagnes neigeuses et arriva à une petite vallée où se trouvait un Kia-lan (Samghârâma). On y voit une des dents antérieures du Bouddha, et une dent d’un To-khio (Pratyéka bouddha) qui vivait au commencement du (présent) Kalpa. Elle a cinq pouces de longueur et un peu moins de quatre pouces de largeur. Il y a, en outre, une dent d’un roi qui a tourné la roue d’or (Souvarna tchakra râdjâ) ; elle est longue de trois pouces et large de deux pouces. Ajoutez à cela le pot en fer que portait le vénérable Chang-no-kia-fo-ha (Çanakavasa), et qui contenait environ neuf ching, et son Seng-kia-tchi (Samghâti) (sorte de vêtement) d’un rouge éclatant. Cet homme, dans le cours de ses cinq cents naissances successives, avait constamment porté ce vêtement qui, chaque fois, sortait avec lui du sein de sa mère. Ensuite il s’est changé en Kia-cha (Kachâya, vêtement religieux de couleur brune), et cette métamor-