hôte, avait épousé une Hollandaise ; cette
femme était plus laide que belle. Sans
prétentions comme sans moyens de les
justifier, si elle en avait eu ; elle était
uniquement occupée de son ménage et
des détails de l’auberge qui était assez
fréquentée. C’était sur elle que tout roulait,
et son mari lui laissait volontiers ce
soin, car il aimait beaucoup les plaisirs.
Quelques semaines se passèrent sans
que rien ne troublât notre liaison. Quoiqu’il
laissât assez éclater l’intérêt qu’il
prenait à moi, et qu’il eût pour moi des
prévenances plus grandes que celles
qu’on a ordinairement pour un hôte, sa
femme ne paraissait pas en prendre ombrage.
Je faisais assez de dépense, cela
lui suffisait, et elle semblait s’embarrasser
peu du reste. Il faut que l’intérêt
soit bien fort dans une femme pour devenir
sa première passion. Mais cette
femme était Hollandaise…
M. Lambert venait souvent dans ma chambre le matin. Un jour qu’il y était, et que mon patriote et moi nous com-