par la main, me conduisit dans sa chambre,
et là, sans aucun préliminaire, il
me jeta sur son lit, et quittant sa
pipe, il commença à déployer une énergie
républicaine, à laquelle je ne tardai
pas de prendre goût. Je reconnus que
cet homme avait en solidité ce qui lui
manquait en agréments ; j’en conclus
que le faire était ordinairement en raison
inverse du dire, et que, tel qui parle
peu n’en agit que mieux. Lorsque le Hollandais
eut suffisamment épanché la
surabondance d’esprits qui lui avait fait
désirer la jouissance, il reprit son flegme
et sa pipe, me présenta un verre de rhum,
et lorsque je l’eus vidé, il me reconduisit
à l’endroit où il m’avait trouvé. Là il
me quitta aussi froidement que s’il
n’avait eu aucune particularité avec moi.
Je restai quelque temps agitée de différentes pensées qui avaient rapport tant à la conduite du Hollandais envers moi, qu’à l’événement en lui-même. C’était la première fois que l’intérêt m’avait conduite sur les routes du plaisir ; cette