l’attrait de la volupté. Mais depuis mon
départ de Paris, j’avais appris à connaître
le prix de ce métal qui procure à
l’homme toutes les jouissances. Je
n’étais plus chez mes parents ; j’allais
courir le monde ; j’avais donc besoin
d’argent. D’ailleurs mon soldat de robe-courte
n’avait rien qui me plut ; la
nécessité seule m’avait attachée à lui.
Le Hollandais, il est vrai, ne me plaisait
pas davantage ; mais son titre de capitaine,
l’appui qu’il pouvait me prêter,
la bourse qu’il m’offrait, c’en était assez
pour me déterminer.
Un moment me suffit pour faire toutes ces réflexions. Qu’on ne s’en étonne pas ; la tête d’une femme ressemble à une glace bien polie qui réfléchit rapidement tous les objets qui glissent devant elle. J’acceptai donc la bourse du capitaine, et quoique je feignisse de ne la prendre que par manière de plaisanterie, le batave vit bien que je n’étais nullement éloignée de remplir les conditions auxquelles il me l’avait offerte. Il me prit