peindre ; elle en a suffisamment à guérir.
Vous et moi nous vivrons de ces petites
occupations. Des talents, de la jeunesse
et de la bonne volonté suffisent et servent
partout.
L’idée d’une fuite de la maison paternelle avait déjà affecté mon cerveau ; rappelée par Fargès, elle l’affecta encore mais d’une manière plus douce et plus agréable. Je ne fus donc nullement fâchée qu’il eût ouvert un avis de cette nature ; à dire vrai, je me proposais bien, une fois arrivée à Londres, de me comporter avec lui de manière à l’éconduire si je le jugeais nécessaire à ma tranquillité. Ces réflexions me rendirent un peu de sérénité, et M. Fargès enchanté du changement qu’il aperçut en moi, s’épuisa en remerciements et en protestations d’amour.
Le plaisir qu’il éprouvait s’accrut encore par la permission de s’y livrer, que je lui accordais tacitement. Fargès ému, attendri, se jeta à mes pieds ; en le relevant je lui serrais la main. Ce signal