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désormais ma principale, ma plus agréable occupation.

Je me procurerai aussi une autre espèce de jouissance en comblant de bienfaits toute sa famille. Je viens d’acheter une jolie maison dans les environs de la ferme où je me suis établie avec mon mari et la plus jeune de ses sœurs ; nous allons faire valoir les terres qui en dépendent et qui étaient très mal cultivées ; il n’y a rien d’étonnant, elles appartenaient à un noble.

Voilà, mon cher lecteur, le récit de mes aventures, de mes erreurs, de mes jouissances et de mon bonheur : je l’ai fait sans prétention, je désire qu’il t’ait amusé ; sans doute de toutes les surprises qu’il a pu te causer, la dernière n’est pas la moins grande. Les romans finissent ordinairement par un mariage ; c’est à ce grand terme qu’aboutissent tous ces assauts de vertu, de grandeur d’âme, de générosité, tout cet étalage de beaux sentiments qui se trouvent dans ces livres où l’on peint les hommes tels