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depuis vingt cinq ans que j’habite cette
retraite, il ne se passe pas de jour que
je n’y vienne prier et pleurer. Ma douleur
n’a plus rien d’amer, et je ne
l’échangerais pas contre les plus douces
jouissances. Persuadé que tout n’est
qu’illusion dans ce monde, que le bonheur
n’est qu’une chimère, puisqu’un
rien peut le détruire : je vis en paix, et
j’attends la mort sans la craindre ni la
désirer.