baisez la terre, me dit le père Jérôme,
et pendant que j’étais ainsi prosternée,
je sentis qu’il relevait mes jupons… Mais
que faites-vous, mon père ? Dieu m’ordonne
de vous aider à retrouver le chemin
de la vertu : c’est par la Pénitence
qu’il faut y arriver et accepter avec résignation
les moyens que le ciel vous
envoie. En disant ces mots, d’un bras
qu’il passe sous mes jupons il me découvre
entièrement, et de l’autre armé
d’une longue poignée de verges, il
m’applique légèrement quelques coups.
Il tremblait sur ses jambes, ce pauvre
Jérôme ; ses yeux pétillaient de concupiscence,
et moi que le jeu n’ennuyait pas
attendu la nouveauté, je ne proférais pas
une parole. Maintenant, me dit-il d’une
voix entrecoupée, lorsqu’il eut contemplé
pendant quelque temps l’autel où il
brûlait de sacrifier, levez-vous : Jésus
baisait sa croix et les instruments de
son supplice… Ici Jérôme s’était assis :
approchez-vous de moi et baisez votre
correcteur. J’approchai timidement et les
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