tiles ; les États avaient déjà su affermir
un pouvoir usurpé, et les mêmes causes
qui avaient occasionné l’insurrection,
maintint les aristocrates. Vander Noot
et van Eupen, les coryphées de ce dernier
parti, triomphèrent des Vonkistes
ou démocrates, et ces divisions se terminèrent
par l’emprisonnement du général
van der Mersch, l’arrestation du Duc
d’Ursel et d’autres partisans du parti
démocratique. Lorsque je vis que ceux
que j’avais pris pour les chefs d’un peuple
libre, n’en étaient que les oppresseurs,
que bien loin d’imiter les Français,
d’adopter leur nouvelle constitution,
ils s’en étaient déclarés les ennemis,
qu’enfin tout ce qui venait de France leur
était suspect comme contraire à leurs
vues, l’estime et la vénération que j’avais
eues pour ces personnages se changèrent
en haine et en mépris. Van Eupen,
duquel j’avais d’ailleurs à me plaindre,
comme je l’ai dit, ne me parut plus que
ce qu’il était, c’est-à-dire un ambitieux
qui abusait de la crédulité du peuple
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