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cent, je les accepte de bon cœur. Julie, y consentez-vous ? Je vous aime sans doute plus que lui, car je n’aurais pas vu avec son indifférence, un autre vous faire des caresses, et, à coup sûr, je ne vous aurais pas cédée aussi aisément.

Toute autre femme à ma place n’eût pas été embarrassée de sa réponse, aussi ne le fus-je que très faiblement ; je pensai qu’il valait mieux avoir un amant que de n’en point avoir du tout, et que Vander Noot m’ayant décidément quittée, comme il y avait toute apparence, je ne pouvais faire mieux que de le remplacer par son collègue, par un homme aussi important que lui, enfin par la seconde colonne de l’État belgique. Quoique je ne me sentisse pas beaucoup de goût pour Messieurs du clergé, cependant l’expérience qui en m’éclairant avait modéré mes passions et donné une autre direction à mes goûts et à mes idées, ne me permit pas de balancer à accepter les offres de M. van Eupen ; j’accordai pour les mêmes rai-

  
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