son esprit, il remit sur le tapis sa transition
de la veille ; il s’y prit si adroitement,
il me donna de si bonnes raisons,
que je ne pus me refuser à admettre
cette figure de rhétorique. Une femme
patriote peut-elle refuser quelque chose
à un membre des États-généraux ?…
Oh, Messieurs les Représentants de la
nation, que vous êtes heureux : vous
êtes assurés de ne pas trouver une seule
cruelle dans Paris. Quelle est celle
d’entre nos aimables citoyennes, qui ne
se ferait pas gloire d’aider à vous
délasser des travaux importants auxquels
vous vous livrez ? Quelle est celle qui
ne voudrait pas par ce généreux dévouement
acquérir des droits à la reconnaissance
de vos concitoyens ? Il est vrai
que quelques maris pourraient trouver
que c’est pousser trop loin le zèle
patriotique, mais nos Parisiens, en
général, ne sont pas accoutumés à y
regarder de si près avec leurs chastes
moitiés, et dans la nouvelle ardeur qui
les transporte, je suis assurée qu’il n’y
en a pas un qui ne consentît de bon
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