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que la nation ne se couvrît d’opprobre, et si l’honneur vous a toujours été aussi cher que la vie, de quel prix ce service ne doit-il pas être à vos yeux ? Sans doute, après le sentiment de la liberté, cet honneur règnera toujours dans votre cœur, et comme pour être libre on n’en a pas moins besoin d’un chef, quel chef vous convient mieux qu’un Monarque honnête-homme, un Monarque légitime, enfin le descendant de votre père, le bon Henri IV ?

Les desseins des méchants sont tôt ou tard découverts, et lorsqu’ils échouent, lorsque leurs mines sont éventées, la honte dont les couvre la publicité de leurs noirs projets, et souvent même le désespoir de n’avoir point réussi, sont leur premier châtiment. On sait les suites de ces trop fameuses journées des 5 et 6 Octobre ; comment le personnage dont je viens de parler fut accusé par un homme incapable de mentir, d’avoir été l’auteur des désordres qui eurent lieu ; comment le digne successeur de Henri