contre les excès de la licence et de
l’anarchie ; il accourut avec les généreux
soutiens de la France régénérée, il contint
des citoyens aveuglés, et les
scélérats mêlés parmi le peuple, ne
purent effectuer leurs abominables desseins.
Mânes des Varimont et des
autres Gardes du Corps qui perdîtes la
vie en défendant ceux dont la garde
vous était confiée, permettez-moi de
consacrer ici votre mémoire : cet hommage
part d’un cœur citoyen, il ne
pourra l’avilir ; les Français vous
doivent un monument ; il ne formera
point un contraste choquant avec le
temple de la liberté, il fera voir au contraire
que si la nation a su recouvrer
des droits imprescriptibles, elle sait
aussi respecter ceux qu’une possession
légitime et une longue suite d’années
ont consacrés. Oui, Français, ces braves
militaires, en remplissant un devoir
sacré, ont acquis autant de droits à votre
reconnaissance que les intrépides vainqueurs
de la Bastille ; ils ont empêché
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