reconnaissance, l’estime, une douce
confiance, en échauffant mon cœur, y
firent naître aisément les sentiments les
plus tendres ; il se livra à mon libérateur,
sans que pour ainsi dire ma
volonté y eût part. Nous devînmes complètement
amis, presque sans avoir parlé
d’amour.
M. Larcher était zélé patriote, et nos sentiments, nos opinions correspondaient admirablement ensemble : il m’avait instruit de toutes les causes de la révolution, du courage héroïque que les Parisiens, ce peuple si faible en apparence, avait déployé, de la belle conduite que le Roi avait tenue en cette occasion. Nous raisonnions ensemble sur les fruits et les effets probables de ce grand événement, et nous désirions sincèrement que le concours et l’harmonie du peuple français, étayant les nobles travaux des représentants de la nation, la nouvelle constitution pût être établie sur une base inébranlable, et à l’abri des atteintes des ennemis de la patrie.