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l’espèce d’éblouissement où il a dû être à la première lueur du flambeau de la liberté, il a su distinguer et récompenser le mérite ; il a choisi les deux personnages les plus propres à le conduire ; un homme de lettres généralement estimé par ses lumières, ses belles qualités et son patriotisme, et un jeune héros qui a appris à connaître le prix de la liberté en combattant pour sa défense. Ô Bailli ! ô La Fayette ! les Français en vous prenant pour guides, ont prouvé qu’ils méritaient d’être libres et ce choix les honore plus encore qu’il ne vous a honorés vous-mêmes.

M. Bailli tint sa promesse ; le même jour je reçus mon portefeuille avec l’effet. Je lui écrivis pour lui témoigner de nouveau ma reconnaissance ; il dut être content de ma lettre, car ce fut mon cœur qui me la dicta. Le lendemain je réalisai ma lettre de change, et j’employai une partie de l’argent à me procurer tous les objets dont j’avais besoin, afin de ne pas être à charge au bon Chirur-

  
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