dépens du trésor de l’État ; et puis, que
font quelques millions de plus ou de
moins dans une caisse où il circule des
sommes si considérables, si celui qui
se les approprie, remplit du reste tous
les devoirs de son poste, qu’il cherche
l’avantage et le bonheur du peuple, et
contribue de tout son pouvoir à la prospérité
de l’État. Voilà quel a été mon
but ; ainsi je ne crois avoir rien à me
reprocher, si ce n’est peut-être trop de
condescendance pour certains grands
personnages qui ont coutume de regarder
le trésor royal comme le leur
propre, trop de facilité à entrer dans les
spéculations de certains autres ; ce sont
ces personnages et les secours pécuniaires
donnés secrètement à un Prince
trop ambitieux et trop entreprenant, qui
sont une des principales causes de la
pénurie qu’on m’a imputée. J’ai sans
doute des torts à cet égard, mais j’ai été
pour ainsi dire forcé à agir ainsi : dans
un poste comme celui que j’occupais,
on a tant de ménagements à prendre,
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