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m’apprit qu’il était indisposé. Il me priait par ce billet de lui envoyer son ami le chirurgien.

Je communiquai verbalement à M. Gilet une partie de la lettre de Darmancourt ; il s’empressa d’aller visiter son ami qui, d’après ce que j’ai su depuis, avait voulu donner une leçon du genre qu’il m’avait proposée, à une jeune dame de qualité, laquelle affectée d’une maladie qu’on appelle galante, malgré les horribles symptômes qui l’accompagnent, communiqua à M. Darmancourt sa douleur et ses larmes. Après avoir été la perle des maîtres, il ne lui resta de l’homme, grâce à cette femme et à M. St-Côme, que ce qu’il en fallait pour faire rougir la nature et la remplir d’effroi.

Cette nouvelle dont j’appris les détails par une lettre que le Chirurgien écrivait au père de Darmancourt et qu’il avait laissé tomber de son portefeuille, me fit faire une foule de réflexions sur les causes et sur les effets de cette maladie. Je