grandes actions, les ouvrages célèbres
et les vertus sublimes : c’est par sa voix
que l’univers a été instruit de la révolution
de France, que les noms des la
Fayette, des Liancourt et des Bailli ont
reçu un nouveau lustre, et que ceux des
Grégoire, des Chapelier, des Barnave,
que leur naissance semblait avoir destinés
à l’oubli, sont connus de toutes les
nations de l’Europe. L’autre trompette
placée dans un endroit qu’il suffit de ne
pas nommer pour qu’on le devine, publie
les grandes sottises comme les
grands crimes, les hauts faits des abbés
Mauri et Sabatier de Castres, les parades
aristocratiques du ventriloque Mirabeau ;
elle publie aussi les noms de certains
journalistes ; ce fut par la dernière
de ces trompettes que je fus informée
qu’il existait à Londres un certain Chevalier
de Morande, jadis auteur d’un
libelle connu sous le titre de Gazetier cuirassé, et qui forcé de quitter la France
pour d’autres méfaits, s’était retiré dans
la capitale de l’Angleterre où il rédigeait
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