en philosophe ; il n’aurait su que répondre.
En général, M. Spencer était un de
ces êtres sans caractère décidé, sans de
fortes passions, et qui ne sont ni bons
ni mauvais parce qu’ils n’ont pas assez
d’énergie pour être décidément l’un ou
l’autre ; cependant il était Anglais…
J’eus bientôt acquis cette connaissance du caractère de mon amant, et je sus en tirer parti : je le pris par son faible, qui est celui des petites âmes, c’est-à-dire que je ne le contrariais en rien, et me conformais en tout à ses volontés ; aussi réussis-je bientôt à prendre sur lui le plus grand ascendant : c’est en paraissant céder aux esprits faibles, qu’on parvient à les subjuguer…
Le jour fixé pour notre départ étant arrivé, nous nous embarquâmes sur un bâtiment hollandais qui faisait voile directement pour Londres. Si cette histoire n’ennuie point le lecteur, il passera avec moi au chapitre suivant.