remplir un devoir, que satisfaire au
penchant, au vœu, à l’attrait le plus doux
de la nature. À mon avis, le plus grand
bonheur qu’on puisse goûter sur la
terre, c’est d’expirer d’amour et de volupté
dans les bras d’une aimable et
jolie Française… M. van Rennen ajouta
que j’étais une de celles qu’il eût eues,
qui connût le mieux tous ces riens amoureux
qui séduisent, qui charment, et
qui par une espèce de prodige prolongent
la volupté au-delà de son terme naturel.
Il est vrai, continua-t-il en riant,
que vous devez cet art à la pratique et à
l’expérience, mais quand l’expérience
fut-elle plus pardonnable que lorsqu’elle
tourne à notre bonheur et à celui des
autres ?
Je répondis comme je le devais au compliment de M. van Rennen, et je me promis de ne rien négliger pour soutenir l’honneur des femmes de ma nation près de Messieurs les Hollandais. Mon nouvel amant ne me quitta que fort tard ; il me donna cinquante louis pour