qu’il avait reçu des ordres pour aller
rejoindre son corps qui était à Utrecht,
et qu’il allait être forcé de se séparer de
moi ; on peut juger de la douleur que
me causa cette nouvelle ; une certaine
sympathie autant que l’attrait du plaisir
m’attachait à lui. Après avoir versé quelques
larmes : Mon cher ami, lui dis-je,
je ne puis vous exprimer combien ce
que vous venez de m’apprendre m’afflige ;
je ne chercherai point à vous
retenir, je sais qu’il est des devoirs qui
doivent passer avant tout, et dans le
cœur d’un jeune guerrier, l’amour de la
gloire doit sans doute l’emporter sur une
liaison formée par le plaisir, mais n’est-il
pas de moyen de concilier l’une avec
l’autre ? Permettez-moi de vous accompagner ;
si je vous suis aussi chère que
vous le dites, vous ne me refuserez
point ce que je ne crains pas d’appeler
une grâce ; je vous suivrai partout, et je
partagerai vos peines comme vos plaisirs.
Van Hove parut vivement touché de