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ment la grille ne se fondit pas, puisqu’elle se trouvait entre deux feux.

Nous ne nous séparâmes qu’après nous être promis de répéter la nuit suivante, cette douce besogne, d’une manière plus commode et plus conforme à la vivacité de nos désirs. Le soir, M. van Vlieten vint me voir ; la comparaison que je fis en moi-même de lui avec mon jeune Officier, ne fut pas à son avantage, et il m’en devint, sinon odieux, du moins encore plus indifférent. Je feignis un grand mal de tête pour qu’il ne prolongeât pas sa visite dans la nuit, comme il avait quelquefois coutume de le faire. À l’heure convenue, je me rendis au jardin ; mon Officier s’y trouvait déjà ; il n’avait pas eu de peine à escalader le mur au moyen d’une échelle ; nous nous rendîmes au cabinet de verdure ; un lit de gazon fut le théâtre de nos tendres épanchements, et là nous nous livrâmes à tous les transports de l’amour. Autant la nature s’était montrée avare envers le Régent Ams-