noble aisance : Madame est Française,
me dit-il, car l’élégance de son costume
et ses grâces que rien ne peut imiter, ne
me permettent pas d’en douter. Ce compliment,
auquel je répondis de mon
mieux, fut suivi de plusieurs autres.
L’Officier était beau comme Narcisse et
taillé en Hercule, remarque qui, soit dit
en passant, m’intéressa bien autant que
la première. Insensiblement la conversation
s’anima entre nous, et les discours
de ce jeune homme ne firent qu’augmenter
l’impression qu’il avait faite sur
moi. L’Officier m’apprit entr’autres,
qu’il était Capitaine d’un corps franc
nouvellement levé par le parti Républicain.
Je fus charmée de voir qu’il était
patriote, car depuis mes liaisons avec
M. van Vlieten, je l’étais devenue à
l’excès, et en m’unissant au Régent Amsterdamois,
j’avais cru consolider encore
les liens du parti patriotique et de la
France.
Comme je craignais d’être surprise par une de mes femmes, je ne pus faire